Gérer son patrimoine : optimiser et transmettre

Edouard

19 octobre 2025

Pour aller à l’essentiel : la gestion de patrimoine concerne tous les projets de vie, pas seulement les fortunes. Elle repose sur un audit complet (actifs, passifs, objectifs) mené par un conseiller indépendant, garant d’une stratégie personnalisée. Débuter avant 200 000 € permet d’anticiper retraite ou transmission, avec des solutions simples comme l’assurance-vie ou le PER, pour une sécurité financière durable.

La gestion patrimoine vous paraît réservée aux très fortunés, un jargon réservé aux banquiers ou notaires ? Pourtant, elle concerne chacun d’entre nous, quels que soient nos revenus. Derrière ce terme, se cache une réalité simple : apprendre à cultiver votre jardin financier, à le protéger et à le transmettre, en ajustant vos placements comme on arrose les plantes selon les saisons. Dans ces lignes, vous découvrirez comment transformer cette notion intimidante en une stratégie à votre portée, avec des exemples concrets et des étapes claires pour sécuriser votre avenir, sans épuiser votre capital ni vos nerfs, et surtout, en alignant chaque décision sur vos projets de vie.

  1. La gestion de patrimoine, démystifiée pour vous
  2. De quoi se compose réellement votre patrimoine ?
  3. Les grands objectifs de la gestion de patrimoine
  4. Le conseiller en gestion de patrimoine (cgp) : votre chef d’orchestre
  5. Comment bien choisir votre conseiller : indépendant ou salarié ?
  6. À qui s’adresse la gestion de patrimoine ?
  7. Par où commencer ? Vos premières actions concrètes
Illustration d'une consultation notariale chaleureuse entre un couple et un notaire

La gestion de patrimoine, démystifiée pour vous

Je me souviens d’une consultation notariale où un couple hésitait à parler de « gestion de patrimoine » en pensant que cela ne les concernait pas. Erreur commune. Derrière ce terme, se cache pourtant une démarche simple : préparer l’avenir, quels que soient vos revenus.

Qu’est-ce que la gestion de patrimoine, concrètement ?

Imaginez votre patrimoine comme un jardin. Il ne suffit pas de planter quelques graines (vos premiers biens) : il faut aussi les arroser (les faire fructifier), les protéger des intempéries (les sécuriser fiscalement) et prévoir leur transmission (laisser un héritage). C’est précisément l’objectif de la gestion de patrimoine : accompagner la constitution, le développement, l’optimisation et la transmission de vos biens.

Concrètement, votre patrimoine englobe tout ce que vous possédez (maison, épargne, objets de valeur) mais aussi vos dettes (prêts immobiliers, crédits). Le but ? Transformer cet ensemble en un équilibre solide pour atteindre vos objectifs, qu’il s’agisse d’acheter votre résidence principale ou de préparer votre retraite.

Pourquoi s’y intéresser, même sans être millionnaire ?

Beaucoup croient cette démarche réservée aux grandes fortunes. En réalité, c’est une planification financière adaptée à chacun. Un jeune actif peut l’utiliser pour sécuriser son premier investissement locatif. Un couple en phase de retraite, pour garantir un héritage équitable à ses enfants. Même avec un budget modeste, anticiper permet d’éviter les mauvaises surprises, comme des frais de succession trop lourds pour vos proches. Des outils accessibles comme le Plan Épargne Retraite (PER) ou les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) rendent cette gestion concrètement réalisable à tous.

En résumé, la gestion de patrimoine n’est pas un luxe, mais un levier d’autonomie. Elle transforme des choix complexes en étapes claires, avec l’aide d’un notaire ou d’un Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP). Comme une boussole, elle vous guide vers vos objectifs, étape par étape.

Consultation patrimoniale avec notaire

De quoi se compose réellement votre patrimoine ?

Maintenant que nous avons éclairci le concept, faisons ensemble un petit tour d’horizon de ce qui constitue votre patrimoine. Vous pourriez être surpris de sa richesse !

Les actifs : tout ce que vous possédez

Vos actifs représentent l’ensemble de vos biens et droits. Pour y voir plus clair, voici les grandes catégories à inventorier :

  • Le patrimoine immobilier : Résidence principale, investissements locatifs, résidences secondaires, terrains à bâtir ou agricoles, parkings, immeubles de rapport.
  • Le patrimoine financier : Livrets d’épargne, assurance-vie, PEA, comptes-titres, épargne salariale, plans d’épargne retraite (PER).
  • Le patrimoine professionnel : Valeur de votre entreprise ou fonds de commerce si vous êtes indépendant.
  • Les autres biens : Véhicules, meubles de valeur, objets d’art, bijoux.

Le passif : ce que vous devez

Le passif correspond à vos engagements financiers. Il ne s’agit pas de « mauvaises choses », mais d’éléments incontournables d’une vision équilibrée. Vos dettes peuvent inclure :

  • Crédit immobilier
  • Prêt à la consommation
  • Dettes familiales (prêts entre proches)
  • Impôts à payer

Connaître ce passif permet d’éviter les mauvaises surprises. Imaginez un bateau : vos actifs sont la coque, vos passifs représentent l’eau en dessous de la ligne de flottaison. Une gestion efficace consiste à surveiller les deux aspects.

Le patrimoine social : vos droits futurs

Moins visible mais tout aussi crucial, votre patrimoine social regroupe des droits acquis qui assurent votre sécurité financière à long terme :

  • Droits à la retraite (régime général et complémentaire)
  • Assurance chômage
  • Prestations sociales (comme l’APL ou l’aide au logement)

Selon l’INSEE, le patrimoine retraite moyen des Français âgés de 50 à 65 ans s’élève à 447 000 €. C’est même 56 % de plus que leur patrimoine privé moyen. Une réalité à intégrer dans toute planification financière sérieuse.

Pour les entrepreneurs individuels, la loi de février 2022 a introduit une séparation automatique entre patrimoine personnel et professionnel. Cette protection juridique empêche vos créanciers professionnels de saisir vos biens privés, sauf en cas de fraude ou de non-respect de vos obligations fiscales.

Les grands objectifs de la gestion de patrimoine

Consultation avec un conseiller en gestion de patrimoine

Faire fructifier votre capital pour l’avenir

Gérer son patrimoine, c’est un peu comme planter un arbre : on arrose aujourd’hui pour récolter des fruits demain.

Plutôt que de laisser votre argent dormir sur un livret A, un conseiller pourrait vous guider vers un Plan d’Épargne Retraite (PER) pour amplifier vos économies à long terme tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

La diversification est votre meilleur allié : imaginez un panier de fruits, si une pomme pourrit, les poires et les bananes restent comestibles. Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) offrent un moyen malin d’investir dans l’immobilier

Optimiser votre fiscalité en toute légalité

Vous avez un ami fidèle : le Code Général des Impôts. Il met à votre disposition des outils pour réduire vos impôts dans les règles.

Le dispositif Denormandie permet de réduire vos impôts en rajeunissant un vieil immeuble. Comme offrir un coup de jeune à une maison ancienne tout en optimisant votre fiscalité.

Votre bilan fiscal agit comme un miroir : il reflète votre situation actuelle pour mieux planifier vos stratégies. Le plafonnement des niches fiscales à 10 000€ par an impose de choisir intelligemment vos leviers d’action.

Préparer sereinement votre retraite

Anticiper sa retraite n’est pas un luxe, c’est s’assurer de pouvoir maintenir le niveau de vie que l’on souhaite, en toute quiétude et indépendance financière.

Imaginez votre quotidien demain : préféreriez-vous compter chaque centime ou profiter sereinement de votre temps libre ?

Un investissement locatif agit comme un colocataire invisible qui paie tous les mois, transformant vos murs en source de revenus stables.

Le PER (Plan d’Épargne Retraite) fonctionne comme un compte d’épargne spécial avec double avantage : vos versements réduisent votre impôt actuel, et les intérêts mûrissent en paix fiscale. C’est un pilier de la préparation à la retraite.

Organiser la transmission de votre patrimoine

Offrir de l’avance à vos proches, c’est leur épargner des tracas administratifs et fiscaux liés à l’héritage.

La donation-partage agit comme un cadeau anticipé : vous offrez maintenant les biens que vos enfants recevraient plus tard, en profitant des abattements. Rappel : 100 000 € d’abattement par enfant tous les 15 ans.

L’assurance-vie est un coffre-fort fiscal : jusqu’à 152 000€ d’abattement par bénéficiaire. Un couple peut ainsi transmettre 304 000 € sans payer de droits.

La création d’une SCI (Société Civile Immobilière) familiale permet de transmettre progressivement un héritage immobilier, comme un puzzle dont on donne une pièce à la fois. Utile pour réduire l’IFI via la donation d’usufruit temporaire tout en conservant le contrôle des biens.

Le conseiller en gestion de patrimoine (cgp) : votre chef d’orchestre

Le Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) est à votre écoute comme un médecin généraliste de vos finances. Il maîtrise une triple compétence en droit, finance et commerce, ce qui lui permet de dresser un diagnostic complet avant de vous proposer des solutions adaptées. Ce professionnel agit comme un coordinateur, reliant vos objectifs personnels aux outils juridiques et financiers disponibles. Par exemple, il peut vous guider pour optimiser votre succession tout en sécurisant vos revenus futurs.

Le bilan patrimonial : la photo de votre situation

La première étape est un audit complet de votre situation. Le CGP analyse en détail votre situation personnelle et professionnelle. Cela passe par trois étapes claires et concrètes :

  1. L’inventaire : Il collecte vos actifs (immobilier, placements), vos revenus, vos dettes et votre situation familiale. Pour cela, il peut vous demander des justificatifs comme vos derniers avis d’imposition ou les relevés de vos comptes bancaires. C’est le point de départ pour comprendre votre réalité.
  2. Le diagnostic : À partir de ces données, il identifie les forces et les faiblesses de votre patrimoine. Ensemble, vous définirez si vous êtes plutôt prudent, équilibré ou dynamique dans vos choix d’investissement. Par exemple, un couple avec enfants jeunes privilégiera souvent un profil équilibré, mélangeant fonds sécurisés et placements à potentiel.
  3. Le plan d’action : Enfin, le CGP vous propose une stratégie personnalisée. Cela peut inclure des conseils sur l’assurance-vie pour la transmission de votre patrimoine, l’immobilier locatif pour générer des revenus complémentaires, ou encore un Plan d’Épargne Retraite (PER) pour sécuriser vos revenus futurs.

Les missions du cgp au quotidien

Le rôle du CGP ne s’arrête pas à ce bilan initial. Il assure un suivi régulier, car votre vie et les lois évoluent. Comme un médecin de famille, il ajuste votre stratégie patrimoniale selon vos changements de situation ou les nouvelles réglementations fiscales. Par exemple, s’il repère un risque lié à une réforme fiscale, il vous alerte et réoriente vos placements. Si vous héritez d’un bien immobilier, il vous conseille sur sa gestion ou sa transmission. Cette relation de confiance, sur le long terme, est essentielle pour adapter vos choix à vos rêves et à la réalité du terrain.

Comment bien choisir votre conseiller : indépendant ou salarié ?

Rares sont ceux qui savent qu’un titre identique peut cacher deux modes d’accompagnement très différents. Cette différence peut coûter cher à long terme. Parlons des enjeux ensemble.

Le conseiller non-indépendant : le modèle le plus courant

Un conseiller bancaire ressemble à un médecin rémunéré par les laboratoires. Employé d’une banque ou d’un réseau, il perçoit un salaire (2 500 à 6 000 € bruts/mois) et des rétrocommissions sur les produits vendus. Ces commissions, invisibles pour le client, atteignent jusqu’à 6% pour des SCPI ou certaines assurances-vie.

Ce système crée un conflit d’intérêt : comment être sûr que la solution proposée est la plus adaptée ? Une étude de l’AMF montre que 55% des gains d’un investisseur en fonds actifs via l’assurance-vie partent aux intermédiaires sur 10 ans. Un frais de 3,15% sur 100 000 € égale 3 150 € annuels – l’équivalent d’un loyer dans une grande ville.

Le conseiller indépendant : le choix de l’objectivité

Le CGPI (Conseiller en Gestion de Patrimoine Indépendant) facture directement ses services. Honoraires fixes (500 à 2 000 € pour une prestation ponctuelle) ou pourcentage annuel sur les actifs gérés (0,5 à 1,5%). Ce modèle élimine les rétrocommissions directes grâce à la Directive MiFID II.

L’architecture ouverte lui donne accès à l’intégralité du marché financier. Pas de produits « maison » : il sélectionne les meilleures solutions, y compris des SCPI exclusives ou des fonds internationaux. Son intérêt est aligné au vôtre : votre réussite patrimoniale garantit sa réputation. Un CGPI facturant 1% sur 200 000 € (2 000 €/an) peut coûter moins cher qu’un fonds actif à 2,3% de frais cachés.

Le tableau comparatif pour y voir clair

Conseiller en Gestion de Patrimoine : Indépendant vs. Salarié
Critère Conseiller Salarié / Non-Indépendant Conseiller Indépendant – CGPI
Rémunération principale Salaire + rétrocommissions sur les produits vendus Honoraires payés par le client ou rétrocessions (sous MiFID II)
Objectivité du conseil Potentiel conflit d’intérêts (produits « maison ») Fortement objective (sélection sur performance, pas sur commissions)
Gamme de produits Limitée aux produits du réseau ou partenaires Architecture ouverte (accès à l’ensemble du marché)
Alignement des intérêts Intérêt lié à son employeur (banque/assureur) Intérêt strictement aligné avec celui du client

En France, les salaires annuels d’un CGP salarié varient entre 33 000 € et 65 000 € bruts. Pour un indépendant, les revenus dépendent de son chiffre d’affaires. Même parmi les CGPI, certains utilisent encore des rétrocessions – demandez toujours la nature exacte de leurs rémunérations.

Pour une situation complexe (patrimoine international, optimisation fiscale avancée), préférez le CGPI. Pour un conseil ponctuel, le salarié suffit, à condition de poser trois questions clés : « Quels produits proposez-vous ? », « Comment êtes-vous rémunéré ? » et « Cette solution est-elle la plus adaptée à mes objectifs ? ».

La gestion de patrimoine protège, développe et transmet votre capital. Comme le rappelle Warren Buffett, « Ne demandez pas au coiffeur si vous avez besoin d’une coupe ». Votre conseiller doit être un allié objectif. Comprenez son modèle – c’est l’assurance d’éviter des frais cachés qui pourraient grignoter votre épargne à long terme.

À qui s’adresse la gestion de patrimoine ?

Le guide selon votre situation patrimoniale

Faut-il attendre d’avoir un patrimoine conséquent pour consulter un expert ? Pas forcément. Mais le besoin et les solutions évoluent selon votre situation. Comme un médecin qui adapte son diagnostic à l’âge et au mode de vie du patient, le conseiller en gestion de patrimoine ajuste son accompagnement à votre réalité.

  • Patrimoine en constitution (inférieur à 200 000 €) : L’enjeu principal est la constitution d’une épargne et la mise en place des bonnes habitudes. L’auto-formation (via des articles comme celui-ci !) et les conseils de votre banquier pour les produits de base (Livret A, assurance-vie) sont souvent suffisants. Imaginez cette phase comme l’apprentissage du vélo : on commence par les bases avant de rouler seul.
  • Patrimoine intermédiaire (entre 200 000 € et 1 M€) : La complexité augmente. C’est le moment idéal pour un premier bilan patrimonial ponctuel avec un CGP (idéalement indépendant) pour valider sa stratégie, optimiser la fiscalité et commencer à penser à la transmission. C’est ici que les décisions prises aujourd’hui peuvent économiser des milliers d’euros demain.
  • Patrimoine conséquent (supérieur à 1 M€) : La gestion devient un sujet central. Un suivi régulier avec un CGP ou une équipe de gestion privée est fortement recommandé pour piloter des stratégies complexes (juridiques, fiscales, financières) et assurer la pérennité du patrimoine. À ce stade, on ne construit plus un simple abri, mais une véritable forteresse financière.

Le meilleur moment pour commencer à gérer son patrimoine, c’est aujourd’hui. Peu importe le point de départ, l’important est de mettre en place une stratégie claire.

Pour les plus modestes, l’essentiel est de structurer son budget et d’épargner intelligemment. Pour les patrimoines intermédiaires, le bilan patrimonial permet d’éviter les pièges fiscaux et de poser les bases d’une transmission sereine. Au-delà du million d’euros, la sophistication des outils justifie un suivi régulier pour optimiser chaque euro.

Et si vous vous demandez encore si vous avez besoin d’un accompagnement, souvenez-vous de cette vérité simple : mieux vaut planter un arbre aujourd’hui que regretter l’ombrage demain. Votre patrimoine, c’est votre jardin. Parfois, un paysagiste professionnel donne les meilleures chances.

Par où commencer ? Vos premières actions concrètes

Vous voilà mieux armé pour comprendre la gestion de patrimoine. L’idée n’est pas de tout bouleverser, mais de poser les bases d’une stratégie solide. C’est comme préparer les fondations avant de construire une maison : indispensable pour éviter les fissures. Même si cela peut sembler abstrait au départ, ces étapes concrètes sont accessibles à tous, à condition de les aborder pas à pas.

Votre plan d’action en 3 étapes

  1. Faites votre bilan simplifié : Notez vos actifs (comptes bancaires, épargne, immobilier, placements comme les PER ou assurances vie) et vos passifs (prêts immobiliers, crédits à la consommation, dettes fiscales). C’est comme trier ses papiers administratifs : cela évite les mauvaises surprises. Incluez aussi vos revenus mensuels et dépenses fixes (loyer, assurances) pour calculer votre épargne disponible. Une erreur fréquente est d’oublier les dettes à long terme, comme un prêt étudiant en cours.
  2. Définissez vos objectifs de vie : Projetez-vous dans le temps. Souhaitez-vous acheter un logement dans 5 ans ? Constituer un patrimoine locatif pour préparer la retraite ? Financer les études d’un enfant ? Notez chaque but avec une date précise, comme un GPS qui vous guide vers votre destination. Par exemple : « Accumuler 80 000 € d’ici 2030 pour un apport immobilier » ou « Réduire de 20 % mes impôts cette année grâce à la loi Pinel ».
  3. Renseignez-vous sur les professionnels : Si l’autonomie vous inquiète, explorez les CGP Indépendants. Vérifiez leurs certifications (ORIAS pour les placements, CIF pour les conseils) en consultant leurs diplômes ou le registre ORIAS. Un conseiller sérieux n’hésitera pas à expliquer ses méthodes sans jargon. Un premier entretien gratuit permet souvent d’évaluer son écoute et sa capacité à s’adapter à votre situation, comme un médecin qui prend le temps de comprendre vos antécédents avant de prescrire.

N’oubliez jamais que vous êtes le premier gardien de votre patrimoine. S’informer, c’est déjà agir, comme apprendre à nager avant de plonger. Le Code civil français insiste sur l’obligation d’agir avec prudence et diligence pour préserver vos biens, une exigence qui s’applique à tous, qu’on gère seul ou avec un expert. Parce que chaque pas compte, même modestes, vous avez déjà avancé en cherchant à comprendre. C’est ainsi qu’émerge une sérénité financière durable, pierre après pierre.

La gestion de patrimoine, c’est cultiver son jardin financier avec soin, même avec un petit lopin de terre. Chaque étape—bilan, objectifs, conseils avisés—vous rapproche d’une sérénité à taille humaine. N’oubliez jamais : vous êtes l’architecte de votre avenir, et même les grands voyages commencent par un premier pas. 🌱

FAQ

Qu’entend-on concrètement par « gestion de patrimoine » ?

La gestion de patrimoine, c’est comme l’entretien d’un jardin : il ne suffit pas de planter les graines (acquérir des biens), il faut aussi les arroser (les faire fructifier), les protéger des intempéries (les sécuriser) et préparer leur transmission pour qu’ils profitient aux générations futures. Cela signifie concrètement accompagner la constitution, le développement, l’optimisation et la transmission de vos biens et droits.

Loin d’être réservée aux très fortunés, cette gestion englobe tout ce que vous possédez (maison, épargne, objets de valeur) mais aussi ce que vous devez (emprunts, dettes). C’est en quelque sorte une boussole pour guider vos décisions financières, en cohérence avec vos projets de vie.

À quoi s’attendre en termes de coûts pour une gestion de patrimoine ?

Le coût dépend de ce que vous attendez exactement. C’est un peu comme demander à un artisan de refaire votre cuisine : tout dépend de la taille du chantier ! Si vous avez besoin d’un simple bilan patrimonial, certains professionnels proposent des formules à partir de 500 à 1 500 euros. Pour un suivi régulier, comptez entre 1 500 et 5 000 euros par an, souvent en fonction de la complexité de votre situation.

Et si vous préférez une approche hybride, sachez qu’il existe aussi des outils en ligne permettant d’initier soi-même un bilan patrimonial, pour quelques dizaines d’euros par mois. Cependant, pour des situations plus complexes, mieux vaut prévoir un accompagnement personnalisé.

Quel salaire pour un professionnel de la gestion de patrimoine ?

Comme pour beaucoup de métiers, les rémunérations varient selon l’expérience, le statut (salarié ou indépendant) et la région. Pour un jeune diplômé débutant, le salaire tourne autour de 35 000 euros bruts annuels. Avec quelques années d’expérience, ce revenu peut grimper à 50 000-60 000 euros. Les professionnels très expérimentés, surtout s’ils ont bâti leur propre clientèle, peuvent dépasser allègrement les 80 000 euros annuels.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que derrière ces chiffres se cache un métier exigeant une veille constante sur les évolutions législatives, fiscales et économiques, ainsi qu’une réelle capacité à décortiquer des sujets complexes pour les rendre accessibles à tous.

Quels sont les différents métiers liés à la gestion du patrimoine ?

Plusieurs professionnels peuvent vous accompagner, chacun avec ses spécificités. Le Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) est celui qui propose une vision globale de votre situation, en vous aidant à construire une stratégie patrimoniale. Le Conseiller en Investissements Financiers (CIF) se concentre plutôt sur les placements financiers. Le courtier en assurance vous aide à choisir les produits d’épargne et de défiscalisation qui correspondent à votre situation.

Le notaire, quant à lui, intervient particulièrement sur les aspects juridiques et fiscaux de la transmission du patrimoine. Et pour des patrimoines plus conséquents, le banquier privé propose un accompagnement sur mesure. Tous ces métiers se complètent, à vous de choisir celui qui répond à votre besoin du moment.

Pourquoi consulter un spécialiste de la gestion de patrimoine ?

Parce que gérer son patrimoine, c’est comme construire une maison : vous pouvez essayer tout seul, mais un bon accompagnement limite les malfaçons. Un conseiller vous aide à y voir plus clair dans le dédale des dispositifs fiscaux, à sécuriser vos projets et à anticiper les étapes de votre vie. Par exemple, il peut vous guider pour optimiser l’achat de votre résidence principale, préparer sereinement votre retraite ou transmettre votre patrimoine en limitant l’impact fiscal pour vos proches.

Derrière ce métier, il y a aussi une dimension rassurante : celle de pouvoir échanger avec un professionnel qui met son expertise au service de vos projets, sans jargon incompréhensible, mais avec des explications claires et des exemples concrets.

À qui s’adresse vraiment la gestion de patrimoine ?

J’ai souvent entendu dire que c’était réservé aux très aisés, mais ce n’est pas mon avis. Quand on achète son premier bien immobilier, on se pose légitimement des questions sur la bonne manière de financer cet achat. Quand on a des enfants, on songe naturellement à leur avenir. Et à l’approche de la retraite, on veut anticiper le changement de revenus. Ce sont autant de moments où un éclairage extérieur peut s’avérer utile.

Que vous ayez un patrimoine en constitution (moins de 200 000 €), intermédiaire (entre 200 000 € et 1 M€) ou conséquent (au-delà), un professionnel peut vous apporter des conseils adaptés à votre situation. Même avec un premier bilan patrimonial ponctuel, vous pourrez repartir avec des pistes concrètes à explorer.

Quel budget prévoir pour un bilan patrimonial ?

Le prix d’un bilan patrimonial varie selon la complexité de votre situation et le profil du professionnel consulté. Pour une première approche, comptez entre 500 et 1 500 euros si vous faites appel à un conseiller. Certains professionnels proposent même d’inclure ce bilan dans leurs premières démarches d’accompagnement, sans frais supplémentaire.

Ce bilan, c’est en quelque sorte une radiographie financière qui prend en compte vos actifs (ce que vous possédez), vos passifs (ce que vous devez) et vos objectifs. C’est le point de départ indispensable pour identifier les forces et les faiblesses de votre situation actuelle, avant d’envisager les meilleures stratégies pour atteindre vos objectifs.

Qui peut légitimement s’occuper de la gestion de mon patrimoine ?

Trois grandes catégories de professionnels. D’abord, les Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP), qui offrent une vision globale et personnalisée. Ensuite, les Conseillers en Investissements Financiers (CIF), spécialisés dans les placements. Enfin, les courtiers en assurance ou en crédit, plus spécialisés sur certains produits ou financements.

Attention cependant au statut du professionnel : il doit être inscrit à l’ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance) et posséder les habilitations réglementaires nécessaires (comme la certification CIF). Comme pour un médecin, mieux vaut vérifier ses « diplômes » avant de suivre ses conseils.

Quels tarifs pratiquent les conseillers financiers ?

Les tarifs varient selon le type de prestation et le statut du conseiller. En gros, vous avez deux modèles : celui où vous payez pour le conseil seul, et celui où le conseiller est rémunéré par des rétrocommissions sur les produits vendus. Le premier modèle (honoraires sur le conseil) garantit une relation plus transparente, le second peut parfois poser des problèmes d’objectivité.

En moyenne, un conseiller facture son intervention entre 150 et 300 euros de l’heure. Pour un bilan patrimonial complet (généralement 4 à 6 heures de travail), comptez entre 800 et 1 500 euros. Si vous préférez un suivi régulier, les abonnements tournent entre 1 500 et 5 000 euros par an, selon la complexité de votre situation.

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